LE LIANVER – Hors champs & contre champs

Locquémeau, cidrerie de la ferme des bruyères, 2014
Photographie couleur réalisée à la chambre,
*Édition photo: 120x 90 cm
*Affiche: 300 x 400 cm
sérigraphie couleur en 6 parties

Collection Frac Bretagne

LE LIANVER – Hors champs & contre champs

Le Lianver a été réalisé en février 2014 à la cidrerie des bruyères de Locquémeau. L’annonce de la venue de la tempête Ulla sur les côtes bretonnes fut le point de rendez vous pour construire une grande image de genre. Les protagonistes de la photographie sont les paysans producteurs et les collaborateurs du projet intitulé : La première image. La première image interroge la relation qu’entretiennent les paysans avec leur paysage. Comment habitons nous le paysage aujourd’hui ? Comment celui-ci nous habite-il ? Qu’est ce que l’on décide de voir quand le jour se lève ? Quelle image devons- nous retenir ? Les photographies de ce projet ont été réalisées dans le même temps que le Lianver, à l’heure de l’aube, durant le mois de février 2014 dans quatorze fermes du Trégor (Photographies couleurs / commande du collectif de producteurs du Trégor « les paniers du bocage » / production itinérairesBis et la galerie du Dourven). Chaque photographie témoigne d’un récit intime et d’un point de vue personnel sur le paysage rural actuel. La première image est métaphorique et symbolique. L’ensemble de la série s’organise en quatorze tableaux qui portent en eux l’annonce de ce qui est devant nous. Le Lianver reprend les questions posées aux paysans sur leur relation au paysage et aux manières de l’habiter. Le sous-titre « Hors&contrechamps » est la trame narrative de l’image, il révèle l’histoire de la mise en scène et de sa construction telle une peinture de genre. Le contre champ dans l’image est ce qui se trouve devant le personnage, c’est à dire ce que voit le personnage. Le hors champ est ce qui échappe au cadre, à la fois dans l’espace (ce qui est autour de l’image), dans le temps (ce qui se passe avant et après), et dans le contexte (social, historique, politique). Dans la construction narrative de l’image, le hors champ crée un mystère, un effet d’ellipse, une aspiration vers la périphérie, un vide à combler par l’imagination. Le contre-champ comme le hors-champ placent les personnages regardant dans des directions différentes, nous interpellant ce qu’il faut voir, sur ce qu’il faut savoir ; C’est le lieu de nos suppositions, de nos interrogations, de notre imagination.L’association « hors&contre champs », dans l’image du Lianver, associe les techniques de construction de la photographie et du cinéma. La mise en scène pose le paysage comme un décor de théâtre, les personnages occupent une place définie et particulière comme dans les grands tableaux en peinture. Le Lianver « Hors&contrechamps » interroge à différents niveaux ; sur le lieu, sur l’histoire qui se joue, sur la fonction des personnages. Ces questions, sans réponses, renforcent le silence qui émane de l’image, une certaine tension s’y invite, une sorte d’inquiétude renforcée par l’immobilité des postures sous un ciel de l’orage à venir.

Avec la participation de : Didier Lamandé, Sandra Flouriot, Yannick Delestret, izélius Delestret-Flouriot, Erwan Mahéo, Jana Melle Mahéo, Malachi Trémeur Mahéo, Audrey Lavanant, Gilbert Lavanant, Maelle Decoux, Dominique Segalen, Vincent Lefèvre, Delphine St Marc et Maxime Brouhot et leur ami, Pascale Laronze, Philippe Sachet, Bernard Le Gac , Christine Riou et ses fils et Raphael Auvray